Le Lever des Ouvrières en Modes
Gravure
de la fin du XVIIIe siècle représentant « Le Lever
des Ouvrières en Modes. » « Gravé d'après le Tableau Original de même
grandeur ». « Peint à la Gouache par M. Lavreince [Nicolas Lavreince
(1737-1807)] peintre du Roi de Suède et de l'Académie Royale de
Stockholm » et « Gravé par F. Dequevauviller » : François
Dequevauviller (1745-1807). « Le Tableau Appartient à Mr Joffret ». « A
Paris chez Dequevauviller rue S. Hiacinthe près de la Place St Michel
N°47 ».
Article
publié
le 27 avril 2015 par LM
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L'esprit et la matière
L'appréhension des choses vient de nos sens et leur
reconnaissance de l'esprit. Aucune réflexion n'est en dehors de
celui-ci. Sens (sentiments) et esprit sont étroitement liés. Lorsqu'un
compositeur écrit de la musique, lorsqu'un musicien interprète
celle-ci, un aller-retour entre le sentiment des choses et l'esprit
s'établit. Ce va-et-vient est coutumier et présent en chacun de nous,
mais particulièrement 'conscient' chez le musicien qui recherche le
rythme le plus adéquat afin de le communiquer à son auditoire pour
qu'il en prenne le mouvement, ressente sa substantifique raison.
J'ai assisté dernièrement à un concert de
musique
du
XVIIe siècle donné par un musicien de luth. Cet instrument est
fabuleux, mais j'ai trouvé l'interprétation pas du tout à mon goût.
Selon moi un musicien doit d'abord maîtriser parfaitement son
instrument, ensuite jouer d'une manière juste, et enfin avec sentiment,
c'est à dire donner de l'âme à son exécution, de l'esprit à la matière
: un rythme harmonieux. Le rythme est ce qui fait le lien entre
l'esprit et la matière… c'est à dire le mouvement. Jouer avec sentiment
c'est le faire avec les sens à travers la mesure… engager une cadence
donne de l'esprit à la matière… ou plutôt lui redonne sa lumière, sa
luminosité… procure le sentiment de sa présence et de se baigner en
elle. C'est une danse qui se joue, pour le luth, entre la main qui
touche
la corde et l'esprit qui la dirige, afin de toucher au cœur de
l'auditoire qui exécute sa partie en se laissant emporter ou plus
exactement en ouvrant son esprit à ce rythme.
Photographie
:
Page de titre de De la Formation des
mœurs et de l'esprit, Paris, Delalain le jeune, 1781.
Article
publié
le 24 avril 2015 par LM
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Parler 'un bon françois'
Ce n'est qu'au XIXe siècle, semble-t-il, que le Dictionnaire de l'Académie française
donne la définition du mot 'français' (voir ici).
Auparavant on écrit 'françois' (voir ici).
Du reste jusqu'à la fin du XVIIIe siècle les éditions de ce
dictionnaire ont ce titre avec cette orthographe. Ce n'est qu'à la
sixième édition de 1835 qu'il est écrit : 'française' et non plus Dictionnaire de l'Académie françoise.
Dans son Dictionnaire
critique de la langue française
Jean-François Féraud (Marseille, Mossy 1787-1788) écrit : « FRANÇAIS,
ÇAISE, adj. et s. m. et f. C'est ainsi qu'écrivait M. de Voltaire, et
un petit nombre d'Auteurs l'ont imité. Il serait à souhaiter que cette
orthographe s'établît. Voyez OIS. Voy. FRANÇOIS. »
Il est à noter que le mot a en lui-même la
notion
de
liberté. Voici ce qu'on lit dans la première édition (1694) du Dictionnaire de l'Académie françoise
: « FRANC, [fran]che. adj. Libre. Tout
esclave qui met le pied en France devient franc & libre. il l'a
fait de sa pure & franche volonté. »
Article
publié
le 15 avril 2015 par LM
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Incroyable de l'An VIII
Gravure de l'an 8 (1799-1800) provenant du Journal des
Dames et des Modes, planche 225 : « Habit dégagé, à grand
Collet.
Pantalon à la Batelière. »
Nous sommes ici aux début de la mode des
pantalons, inspirée des sans-culottes de la Révolution. Il s'agit d'une
coupe empruntée aux bateliers, marins de la Seine, aussi appelés
nautes. Voir à ce sujet l'article intitulé L'origine du pantalon plus
bas dans cette page. Il porte une cravate 'en oreilles de lièvre'
(voir l'article Cravate en oreille
de lièvre et barbe à l'antique), un
collet vert …
Article
publié
le 10 avril 2015 par LM
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Toilette de Mr Calicot
Photographies
:
« Toilette de Mr Calicot ». « J'en veux aussi Papa
des moustaches ». Cette gravure du XIXe siècle sur boîte représente un
calicot à sa toilette. J'ai écrit deux articles où il est question de
ce gandin de vers 1818 : Les petites mains de
la mode française 3 : les calicots et les arthurs et Le calicot.
Celui de l'estampe en médaillon le montre se mettant une fausse
moustache. Son fils en veut lui aussi. Il porte d'immenses éperons
comme son père. Le calicot veut se donner des airs martiaux. Mais ce
n'est que de la pacotille … du théâtre : une nouvelle mode.
Article
publié
le 8 avril 2015 par LM
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L'origine de notre pantalon
Je viens d'acquérir une gravure détachée
anciennement
de cet ouvrage. Elle représente un marin (un naute), habillé de la même
manière que les nautes parisiens jusqu'au XIXe siècle. Si le pantalon
est devenu à la mode à partir de la Révolution c'est que les
sans-culottes portent le pantalon par solidarité avec les travailleurs,
dont sans aucun doute les marins qui occupent une place centrale à
Paris (le blason de Paris représente un bateau).
Photographie : « Nauta, quando ad terram
appulit.
»
(Marin ayant abordé à terre). Planche issue de Habitus praecipuorum
populorum tam virorum quam foeminarum singulari arte depicti … de Jost
Ammann (1539-1591) et Hans Weygel, (vers 1520-1577) datant de 1577.
Article
publié
le 4 avril 2015 par LM
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Laideur
J'ai écrit
plusieurs articles sur le carnaval dont celui-ci donne des
liens. Le dessin, daté de 1849, que je présente ici,
représente un masque seulement avec un loup noir et un autre
personnifiant la laideur avec des allures de coq. Le déguisement de ce
dernier n'est
pas le seul à être étrange, de même son langage : « Pus
q'ça d.lorgnon ... et du paing … Bo'jour Madame ».
Article
publié
le 1er avril 2015 par LM
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La Mesure
de l'Excellence, Paris.
lamesure@lamesure.fr
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