Dans Manières d'élégance j'écris que 's'accommoder' n'est pas une bonne chose quand cela signifie 'prendre sur soi'. Ce n'est cependant pas la seule acception du terme. 'S’accommoder' veut aussi dire 'se vêtir', 'arranger ses cheveux' … et le verbe 'accommoder' : procurer de la commodité, agencer … Être avec mesure accommodant est un signe d'ouverture d'esprit et de cordialité.

Il y a une signification ancienne particulièrement jolie où 'on accommode une personne' ; c'est à dire que l'on fait en sorte que tout lui soit commode, facile, en devançant ses actions, ses attentes : donner le manteau, lui faciliter son enfilage, lui mettre dans les mains son parapluie, ses gants, son sac ou sa serviette, lui ouvrir une porte, une portière de voiture, l'asseoir à table, l'aider à se lever … bien sûr si tout cela lui agrée. C'est une marque de savoir vivre. Il ne me semble pas que cette utilisation du terme soit beaucoup employée aujourd'hui … elle rappelle pourtant une très belle pratique de l’élégance.

Photographie : Illustration du Paris Élégant, Journal des Modes de septembre 1838.

Article publié le 17 février 2015 par LM
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Photographie : Illustration du Petit journal pour rire n°387 de 1882 :
« CAFÉS-CONCERTS, - par A. Grévin. »
« TÊTE D'EXPRESSION.
Celui-là, avant n'était pas drôle… Depuis qu'il s'est mis à chanter Petits oiseaux, Petite fleur, il est excessivement drôle. »

Article publié le 11 février 2015 par LM
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Photographie : « Il la maintint d'une main vigoureuse. » Gravure sur bois de l'ouvrage intitulé Sainte-nitouche de M. Delly (1942) avec des illustrations de R. Moritz. Je n'ai pas lu ce roman … mais j'aime beaucoup son titre. Delly serait le nom de plume conjoint de Jeanne-Marie et Frédéric Petitjean de La Rosière, sœur et frère, nés respectivement en 1875 et 1876.

Article publié le 9 février 2015 par LM
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Le lundi 2 février 2015 je me promenais dans le quartier du marché Saint-Pierre à Paris, aux pieds de la basilique du Sacré-Coeur de Montmartre. J'ai été content de trouver et d'acheter ces rééditions de toiles de Jouy s'inspirant de motifs de gravures du début du XIXe siècle, dont certaines ont déjà été présentées.

Article publié le 6 février 2015 par LM
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S'il est important de ne pas se moquer de personnes précises avec méchanceté, il l'est tout autant de pouvoir le faire de toutes les représentations de pouvoirs. C'est un des remparts aux dictatures.

Avoir des moments pour se défouler est important. Il y a une pratique tibétaine dans l'apprentissage spirituel qui consiste à aller seul au milieu d'une forêt dense, de se mettre nu, et pendant quelques heures faire et dire tout ce qui passe par la tête.

Autrefois plusieurs plages dans l'année servent à décompresser. Le carnaval en est une importante ; où, sous le couvert du masque, on peut s'adonner à des choses qu'on n'oserait pas à d'autres moments. Certains 'chahuts' sont aussi organisés chez les jeunes en fonction des moments de leur vie scolaire, universitaire, d'apprentissage ou de jeunes adultes.

Ces instants sont bénéfiques, seulement bien sûr si ce défoulement ne se fait pas au détriment de particuliers. Sinon ce n'est que de la méchanceté pouvant avoir des conséquences graves.

Le théâtre antique est une autre manière de se libérer de la grossièreté. Dans sa Poétique Aristote explique l'objet de cette catharsis (purgation des passions) théâtrale. La Comédie imite les travers des êtres humains pires que le commun en insistant sur leur laideur dont une partie est le ridicule. Dans la Tragédie la purgation des passions s'obtient par l'imitation d'actions graves de personnages au-dessus du commun (rois, reines), et la pitié ou la terreur que leurs actions suggèrent. Tout cela se fait dans le cadre très agréable des théâtres, de la beauté des textes, costumes, décors, musiques, chants, de la grandeur et du merveilleux déployés etc. 

Photographie ci-dessus : Les Ennuis du Carnaval, Comédie en vers, en un acte, Par Mrs Romagnesi & Ricoboni. Représentée pour la première fois par les Comédiens Italiens, le 15 Février 1735. Paris, Prault, 1735.

Photographies ci-dessous : Le Carnaval d'Été, ou Le Bal des Boulevards ; Parodie du Carnaval du Parnasse ; par Messieurs *** Représentée pour la première fois par les Comédiens Italiens Ordinaires du Roi, le 11 Août 1759. Paris, N. B. Duchesne, 1759.

Voir sur le sujet du carnaval et des masques ces autres articles :

Le carnaval de Paris ;

Mardi gras ;

Masques, mascarades, mascarons ;

De l'abandon du masque et de la mesure ;

Sortir masqué ;

La personne, le personnage et la mode ;

Le théâtre antique et les conventions … classiques …

Article publié le 5 février 2015 par LM
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