La mode du XVe siècle est extrêmement riche.
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* Règne de Louis XIV
(1651-1715). Cravate de dentelle. |
* Règne de Louis XIV (1651-1715). Coiffure à la fontanges.
justaucorps, la veste et la culotte qui prennent le nom d’habit à la
française sous le règne de Louis XV. Durant la Régence, le justaucorps
se modifie quelque peu par l’élargissement de ses basques par des plis
multiples lui donnant une forme juponnée. Les manches ont de grands
parements ouverts, arrondis ou droits. D’abord employées pour les
vestes, les soieries façonnées à grand rapports de dessin sont
progressivement remplacés par des décors brodés. Peu à peu, la perruque
masculine perd de son ampleur, change de forme et se simplifie en
postiche poudré noué parfois en catogan.
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* Régence de Philippe, duc d'Orléans (1715-1723). Les femmes
portent des robes volantes ou battantes
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* Règne de Louis XV (1723-1774). Robe à la française. La robe
volante disparaît faisant place à la robe à la française. Composée d’un
manteau ouvert sur une pièce d’estomac et une jupe assortie, la robe à
la française conserve de la mode précédente les « plis à la Watteau »
dans le dos ainsi que le panier qui prend une forme ovale.
Contrairement à la robe volante, le corsage durant cette période est
ajusté sur le devant et sur les côtés. L’ornementation, rapportée tout
autour de l’ouverture du manteau et sur la partie visible de la jupe,
est faite de bouillonnés variés et de falbalas. Les manches sont dites
« en pagode » auxquelles on fixe des engageantes amovibles de dentelle
ou de mousseline de coton brodé.
Pour l’homme, l’habit à la française, composé de l’habit, du gilet et
de la culotte, perd de son ampleur vers le milieu du XVIIIe siècle. Les
pans de devant de l’habit, prennent une coupe oblique vers 1760 et les
parements des manches diminuent et se ferment. Le gilet qui se
substitue à la veste, se porte plus court que l’habit. A partir de
1745, la culotte passe par-dessus le bas et est ajustée au-dessous des
genoux par des jarretières.
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* Règne
de Louis XVI (1774-1789). Robe à la
polonaise. |
* Règne de Louis XVI (1774-1789). Robe
à la polonaise garnie de mousseline.
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* Règne
de Louis XVI (1774-1789). Robe à la polonaise
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* Règne de Louis XVI (1774-1789). Robe
rose à paniers sur corps à baleines (corset) et jupons. Falbalas de fleurs et glands. Volant
à ruban bleu à gros bouillons sur la partie haute. Soubreveste garnie
de manchettes de blonde à deux rangs. Cheveux en frisures et chignon
bas et natté surmontés d'un chapeau garni.
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* Règne
de Louis XVI (1774-1789).
1774-1789 La robe à la
française qui subsiste tout au long du règne de Louis XVI, prend
progressivement la place du grand habit lors des cérémonies officielles
et devient alors une tenue d’apparat. La mode féminine a tendance en ce
dernier quart du XVIIIe siècle à se simplifier. D’une part les femmes
cèdent à l’anglomanie en adoptant la robe–redingote et la robe à
l’anglaise apparue à la fin des années 1770. Cette dernière se
caractérise par un corsage ajusté dans le dos et baleiné aux coutures.
Les formes se diversifient très rapidement et l’on voit apparaître la
robe à la polonaise, à la circassienne, à la turque, à la levantine…
toutes influencées par un exotisme plus ou moins lointain. Mais l’une
des modes les plus scandaleuses est initiée par la reine elle-même. A
la recherche de confort et de simplicité, Marie-Antoinette adopte à
partir de 1778 une robe chemise de coton blanc qui évoque les pièces de
lingerie et se fait représenter dans cette tenue en 1783 par madame
Vigée-Lebrun. Le tableau est alors vivement critiqué lors du salon de
la même année. Cette fin de siècle voit aussi le développement des
marchandes de mode dont l’un des personnages emblématique reste Rose
Bertin qui fournissait certaines personnalités de la cour dont
Marie-Antoinette. Les femmes complétaient leurs toilettes de coiffures
plus extraordinaires les unes que les autres, comme les coiffures à la
Belle Poule ou les Poufs au sentiment. Ces extravagances capillaires
pouvant atteindre des hauteurs incroyables suscitèrent la verve des
caricaturistes.
L’habit à la française, sous Louis XVI, garde sa structure
traditionnelle mais prend un caractère plus cérémoniel dans le
troisième quart du XVIIIe siècle. Il est alors plus ajusté et les pans
de devant glissent vers l’arrière préfigurant l’habit dégagé. Le col
est droit et commence à devenir de plus en plus haut. Le gilet adopte
quant à lui une forme droite, et perd définitivement ses basques.
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* Révolution
(1789-1795. 1ère république).
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* Directoire (1795-1799. 1ère république).
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* Consulat (1799-1804. 1ère république). Le jeune homme La culotte se
prolonge jusqu'à la cheville pour devenir un pantalon. |
* Consulat (1799-1804. 1ère
république). |
* Consulat (1799-1804. 1ère
république : Bonaparte 1er consul : 1802-1804).
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* 1er
empire (Napoléon : 1804-1814).
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* 1er
empire (Napoléon : 1804-1814).
A partir de 1815, on entre dans une période de transition où peu à peu
les formes droites des robes prennent de l’ampleur et la taille
s’abaisse. A partir de 1821-1822, les transformations des toilettes
sont influencées par le retour du goût baroque et l’intérêt pour le
néo-gothique. La mode pré-romantique se traduit par un costume féminin
dont la taille redescend peu à peu vers sa place naturelle. Les jupes
s’évasent et raccourcissent, le dos du corsage s’élargit
progressivement, le décolleté s’agrandit, accentuant l’effet d’épaules
tombantes, les manches prennent du volume et sont agrémentées de crevés
et bouillonnés imitant ainsi les parures de la Renaissance. La vogue
des manches « à gigot » est lancée par la duchesse de Berry.
La mode féminine est aux colifichets, comme le fichu canezou, petit
corsage en mousseline porté sur la robe.
Les années 1820 voient la garde-robe masculine conserver du premier
Empire le gilet, la cravate entourant le cou ainsi que l’habit à la
française. L’habit dégagé est à la mode, tout comme la redingote dont
la jupe, sous la taille un peu rehaussée, prend la même silhouette
conique que celle des femmes. Le pantalon, tantôt collant, tantôt
large, est d’une couleur différente, généralement plus claire, que le
reste de la tenue. Vers 1825, la taille, à l’instar des femmes,
retrouve sa place naturelle alors que les hanches s’arrondissent, tout
comme le buste, grâce au port d’un corset. L’homme ne sort pas sans sa
canne et son chapeau-claque ou son haut-de-forme.
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* Louis XVII (première restauration : 1814 - 1815). |
* Louis
XVIII (1815-1824. Seconde
restauration). Le dandysme est à l'état de prémisse en France.
C'est l'époque des beaux, fashionables, gandins et des tenues à
l'élégance militaire des mirlflors, calicots ...
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* Charles X (1824-1830.
Seconde restauration).
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* Charles
X (1824-1830. Seconde restauration).
1830-1845 La taille étranglée des robes est encadrée entre des manches
très larges et resserrées aux poignets, tandis que la jupe s’évase en
cloche pour laisser voir les chevilles. Pendant la journée, le cou se
voile de colifichets, guimpes, canezous, écharpes, qui connaissent un
immense succès. A partir de 1835, la jupe s’allonge alors que les
manches voient leur ampleur descendre autour du coude pour finalement
s’ajuster aux poignets. Les garnitures sont peu nombreuses en dehors
des colifichets, toujours portés en abondance. Le Moyen Âge sert
dorénavant de référence bien que vers 1840, ce soit le XVIIIe siècle
qui suscite l’admiration. Ainsi, le corsage s’allonge et dessine une
pointe sur le devant de la jupe, alors que les manches redeviennent
tantôt étroites, tantôt bouillonnées. Le châle cachemire connaît une
nouvelle vogue en 1840 au point qu’il remplace parfois les manteaux. La
coiffure de prédilection est une capote baleinée, en étoffe, qui
s’évase autour du visage pour le jour, alors que le soir, les femmes
arborent de hautes coiffures dites à la girafe.
Les lignes de la silhouette masculine s’épurent et les vêtements
s’ajustent. Les pantalons sont étroits et bien tendus, la cravate est
moins haute et le col de la chemise est rabattu par dessus. Une
recherche de fantaisie perdure dans la couleur ou le décor des gilets.
Pour les hommes, le haut-de-forme s’élargit vers 1840 et se pose sur
des cheveux partagés par une raie, en deux masses bouclées à hauteur
des oreilles.
| * Louis-Philippe
(monarchie de juillet : 1830-1848). |
* Louis-Philippe (monarchie de juillet : 1830-1848).
1845-1868. Le goût pour le XVIIIe siècle caractérise la majeure partie
du Second Empire. Son expression la plus singulière demeure la
crinoline de 1845 à 1868, qui serait une interprétation des paniers.
Cette dernière doit son nom à l’étoffe tramée de crin dans laquelle
elle est réalisée avant qu’en 1856, Auguste Person ne l’arme de
cerceaux métalliques reliés les uns aux autres par des cordons dans la
crinoline-cage. Généralement ronde, la crinoline atteint son diamètre
maximum vers 1858 avant de projeter sa masse vers l’arrière à partir de
1861. Dès 1867, combattue par Worth, elle redevient un modeste tronc de
cône dit crinoline empire. Quant aux robes, elles sont dites, à partir
de 1845, à transformation, c’est-à-dire qu’elles sont constituées d’au
moins deux corsages que l’on peut changer selon les occasions. Le
premier peut être porté le jour, le second, pour le soir, se distingue
par ses épaules laissées découvertes. On apprécie l’adjonction de
volants superposés, de garnitures et les effets de matières, notamment
avec la naissance du style dit tapissier. Les teintures, conséquences
des progrès de la chimie, sont quant à elles de plus en plus criardes.
Les bottines se dotent à nouveau d’un petit talon vers 1840, en cuir
noir, elles sont portées le jour. Les petites ombrelles sont les
accessoires les plus prisés lors des promenades en ville.
L’habit masculin ne se modifie pas avant 1847, jusqu’à ce que la
redingote raccourcisse et la jaquette apparaisse. L’habit est encore
clair pour le jour, beaucoup moins ajusté qu’auparavant, bien qu’une
évolution vers l’austérité et la raideur s’affirme à partir de 1860. Le
noir, considéré de rigueur pour le soir, s’impose également en ville,
en même temps qu’apparaissent plastrons et cols amidonnés. Cet habit
est complété par des bottines à boutons pour le jour et des escarpins
pour le soir. Le port de moustaches ou de favoris est quasi général.
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* Louis-Philippe (monarchie de juillet : 1830-1848). |
* Deuxième République (1848-1852). |
* Second
empire (1852-1870).
1868-1889 Le changement de régime politique n’affecte en rien le
costume féminin qui perpétue son goût pour le XVIIIe siècle et le style
tapissier. La crinoline cède la place à la tournure, omniprésente
durant toute la période. Cette dernière prend vers 1869 l’aspect d’une
armature métallique faite de demi-cerceaux. Soutenues par la tournure,
les robes forment, derrière, un pouf, qui peut être un drapé. Pour
sortir, on porte le jour une visite. Ce petit manteau léger emprisonne
tout le haut des bras restera, malgré ses contraintes, en vogue
jusqu’en 1890. Ces éléments peuvent être réalisés à partir de châles
cachemire, dont on commence à se départir. De 1874 à 1876, le pouf tend
à disparaître mais la tournure subsiste sous l’aspect d’une queue
d’écrevisse. La robe, au corsage ajusté, se dote, elle, d’une petite
traîne. De 1877 à 1881, la silhouette devient filiforme, allant même
parfois jusqu’à l’abandon de la tournure. Cependant, cette dernière
reprend l’offensive, cambrant les reins à angle droit et enflant à tel
point qu’on la nomme strapontin, du fait de son système rétractable
lorsque que la femme s’assoit. L’intégralité de la période se
caractérise par l’emploi d’étoffes riches et très ornées. En 1885, le
tailleur anglais Redfern invente le costume-tailleur pour femme. Les
bottines noires demeurent de mise en ville et prennent un aspect
décolleté pour le soir.
Sous prétexte de correction, les costumes masculins se font de plus en
plus sombres et rigides. Avant 1880, jaquette et redingote sont
courtes. Après 1880, tous les vêtements se boutonnent très haut sur la
poitrine ; le pantalon reste, quand à lui, collant et les lignes
s’étriquent. Le jour, le complet-veston s’impose. A partir de 1873, la
cravate de ville, jusque-là noire, peut prendre des tons variés.
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* Troisième
république (1870-1940).
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