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La toilette
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Le mot de « toilette » vient d’une petite toile, très fine, qui au Moyen-âge est employée pour envelopper les vêtements et les protéger des insectes et de la poussière. On y met aussi des objets divers, en particulier ceux dont la femme a besoin pour embellir son visage et ajuster sa coiffure. Les toilettes sont placées chaque soir dans des cassettes de nuit, puis déployées le matin. Cette étoffe luxueuse est déjà appelée ainsi au seizième siècle. Au dix-septième, le sens du mot s’élargit pour définir l’ensemble des objets de la garniture. Cependant, on désigne toujours le même tissu par le nom de « toilette ». Ce serait au dix-huitième siècle que le mot de ‘toilette’ nomme en plus le meuble sur lequel on place ce qui est nécessaire à se parer. On l’appelle aujourd’hui ‘table de toilette’ ou ‘coiffeuse’. Elle est généralement rectangulaire, sur quatre pieds, avec deux ou trois tiroirs de face et parfois une tirette formant écritoire. Le dessus s’ouvre en trois volets, celui du milieu portant un miroir et les deux autres découvrant deux caves latérales dans lesquelles on peut déposer des pots, flacons, boîtes…


LA TOILETTE AU XVIIE SIECLE. Gravure au burin du XVIIe (vers 1640 d'après Letexier Gérard, Mode et Costume civil, p.219)siècle de Grégoire Huret (Lyon 1606 – 1670) intitulée « La Veue ». Le sujet est une allégorie de la Vue, avec une femme se contemplant devant un miroir. On reconnaît derrière elle sa table de toilette. Dessus est posée une toile doublée sur le pourtour d’un volant en dentelle. Une boîte y est posée avec d'autres objets de toilette.
Dame de qualité à sa toilette
DAME DE QUALITE ETANT A SA TOILETTE. Gravure, sans doute du XVIIe siècle collée sur un papier plus récent. La partie originale (en photo) fait 27,8 x 22,1 cm.

LA TOILETTE AU XVIIIE SIECLE. Titre de la gravure : Qu'en dit l'abbé – A Madame la Comtesse d’Ogny, Paris chez N. De Launay [ Nicolas Delaunay (1739-1792)], Graveur du Roi, Rue de la Bucherie N°26. Par son très Humble et très Obéissant Serviteur N.De Launay. Peint à la Gouasse par N. Lawreince [ Nicolas Lavreince (1737-1807),] , peintre du Roi de Suède. Gravé par N. De Launay, Graveur du Roi de France et de Dannemarck, et des Académies de France et de Copenhague. A.P. D.R. .
Gravure originale de la seconde moitié du XVIIIe siècle représentant une dame à sa toilette demandant à son abbé ce qu’il pense du tissu que lui présente une vendeuse de mode. Cette gravure est très intéressante car elle montre les différentes utilités de la deuxième toilette du matin. On s’y fait coiffer et prendre soin de son apparence. La table de toilette est remplie des ustensiles nécessaires. On y accueille les visiteurs : l’un attend avec une servante, et la maitresse tient dans sa main une lettre qui montre que c’est aussi un moment où l’on travaille. Les marchandes de mode présentent les dernières nouveautés : tissus, rubans …. C’est aussi un temps de galanterie et d’amour (l’homme qui la tient par le bras est sans doute son mari) et de plaisirs (un musicien accorde sa guitare).
Estampe de 46,4 x 31,1 cm qui a été anciennement restaurée : elle a été emmargée (découper au plus près de la gravure), des déchirures ont été collées et des taches grattées. Cette gravure est cependant dans un état très correct, d’époque, et un véritable témoignage sur notre sujet.

Gravure d'une femme à sa toilette. Livre du XVIIIe siècle. Cette femme est représentée à sa toilette. Sur la table divers éléments sont reconnaissables. Il y a la boîte à poudre avec la houppe, des boîtes (à mouches, à fard…), des petits pots couverts. Ces objets peuvent être en différentes matières précieuses comme l’or, l’argent, la porcelaine, la faïence, le verre, le cristal… Le miroir est toujours présent, parfois partiellement couvert d’un tissu. Derrière elle, il y a le pot de chambre.

VISITE D'UNE DAME À SA SECONDE TOILETTE. Gravure d'époque XVIIIe siècle, provenant sans doute d'un livre, de 12,2 x 6,9 cm.

Gravure sans doute du XVIIIe siècle représentant un intérieur avec une table de toilette de femme. Au dix-huitième siècle, les dames de qualité font deux toilettes : de propreté et d’apparat. L’une est intime ; l’autre mondaine car on y reçoit. Durant la toilette de propreté on prend des bains ou on fait une toilette sèche avec des frictions et essuyages à l’aide de tissus ou éponges imbibées de lotions et vinaigres parfumés. On change souvent le linge de corps dont la blancheur est signe de propreté. Durant la toilette d’apparat on se maquille, se coiffe et s’apprête. On y reçoit des marchands de rubans ou autres fournisseurs, le coiffeur, les personnes avec qui on fait commerce ou qui s’invitent, et puis ses amants.
Le retour du bal
Cliquez sur la photographie pour plus de détails
LE RETOUR DU BAL. LA PROMENADE D'HIVER. Gravure provenant de Les Amusements de Paris. Almanach chantant pour les jolies Femmes qui on de la raison, avec Tablettes Economiques. Perte et Gain. Petit secrétaire fidèle et discret. A Paris, Chez le Sr. E. Liez, de l'Hôtel de Coigny Rue Neuve des Petits Champs. Cet almanach n'est pas daté mais est du XVIIIe siècle. 24 pages + 24 pages + 40 pages (complet). In-16 (10 x 6 cm). Reliure d'époque en pleine peau. Le dos est manquant, les plats sont frottés sur les bords et les coupes et les coins émoussés Les plats sont richement ornementés aux fers dorés. Une gravure  hors-texte et une chanson (avec partition musicale) sont présentées pour chaque mois.

Eventail du XVIIIe siècle, papier et ivoire, avec une peinture représentant une dame assise devant sa table de toilette. On remarque à gauche une boîte à perruque ouverte posée sur une table. Cet éventail est abîmé : un ivoire cassé et au dos deux parties scotchées (voir détails). L’éventail est un objet d’élégance et d’expression. Sa manipulation est un langage. La façon de le tenir suit un phrasé dont les codes ne sont pas figés mais s’adaptent aux situations. Ce vocabulaire est subtil et surtout plaisant. Chaque parure, chaque mouvement, chaque trait de la parole, deviennent des messages : quelques regards équivoques, des gestes lascifs, un mouchoir qui tombe ... D’une manière générale le style est un verbe lié au plaisir, souvent une approche amoureuse, toujours une manifestation.


TABLE DE TOILETTE. Table de toilette d'époque toute fin du XVIIIe siècle ou du début du XIXe. Le dessus s'ouvre d'un seul tenant pour découvrir un miroir (cet élément a été remplacé récemment mais tout le reste est d'époque) et trois parties dont celle de gauche s'ouvre par un vantail. La façade possède trois tiroirs et une tablette centrale. Pieds en bronze. Dimensions : Ht. 70 cm, 43 x 75 cm. Cette table de toilette est ancienne mais sans doute pas de l'époque de Louis XV comme ses formes le suggèrent, car ses mesures correspondent trop au mètre défini officiellement seulement en 1790. De plus les représentations de meubles de tables de toilette d'époque Louis XV et Louis XVI sont extrêmement rares. Il s'agit presque tout le temps d'une simple table sur laquelle on dépose la toile avec dessus le miroir de chevet et le reste de la garniture. Sur les dizaines de desseins et peintures du XVIIIe siècle représentant une dame à sa toilette que j'ai contemplés (une centaine) je ne connais aucune peinture montrant clairement ce meuble et seulement trois gravures dont l'aquatinte de 1786 intitulée La Comparaison de Jean-François Janinet (1752-1814) d'après Nicolas Lavreince (1737 – 1807). La coiffeuse est-elle cachée sous la toile, le meuble servant surtout à ranger les ustensiles de la garniture ?
Coffre du XVIIIe siècle
COFFRE EN CHENE DE LA FIN DU XVIIIE SIECLE. Lourd coffre en chêne de la fin du XVIIIe siècle, avec ses poignées, charnières et ferrures d'origine, en bon état malgré les usures du temps et une restauration du couvercle. Dimensions approximatives du couvercle de 53,5 x 87 cm et hauteur du coffre de 50 cm. Les coffres sont très utilisés autrefois pour transporter et ranger toutes sorte
Bougeoir de toilette
BOUGEOIR DE TOILETTE. Petit bougeoir d'époque XVIIe siècle, en laiton, à fût balustre et à base octogonale. XVIIe siècle. Il fait 14 cm de haut et sa base 11 cm de large. Accidents. Un tel bougeoir est parfait pour mettre sur la toilette, près du miroir.

POT A FARD. Pot à fard en porcelaine tendre , de 6,8cm de haut avec son couvercle, du XVIIIe siècle avec un décor de lambrequins.
Pot à fard
POT A FARD. Pot couvert à pommade ou à fard, en porcelaine tendre, du XVIIIe siècle ou du XIXe, à décor en bleu sous couverte, dit "à la brindille". Hauteur totale de 6,2 cm et diamètre de 4,6 cm. État presque parfait (une toute petite égrenure sous le couvercle).


POT A FARD. avec son couvercle du XVIIIe siècle ou du XIXe à décor en bleu sous couverte, dit "à la brindille". Il fait à peu près 8,5 cm de haut.
Pot pour crèmes de beauté

POT POUR CREME DE BEAUTE. Petit pot à pharmacie du XVIIIe siècle pouvant contenir des pommades et autres préparations de cosmétologie. Ses bords saillants servent pour attacher le tissu ou la peau servant de couvercle. Il est en faïence avec un décor en bleu de lambrequins et fait à pau près 9 cm de large et de haut.


LES BOITES DE TOILETTE. Boîte Bergamote du début du XIXe siècle. Les boîtes bergamote ou Bergamotes, sont faites à partir de la peau de l'orange bergamote. Cette peau est retournée, puis déposée sur un mandrin de bois. En séchant, elle épouse la forme désirée. Recouverte d'un très léger cartonnage, elle est ensuite enduite d'un mélange de colle et de craie, poncée puis peinte de scènes galantes dans un style naïf et enfin vernie. Les Bergamotes seraient caractéristiques d'un art populaire Grassois du dix-huitième siècle et de la première moitié du dix-neuvième.

CASSETTE DES BIJOUX. Torche, Antoine, (1631-1675), Cassette des bijoux, Paris, Gabriel Quinet, 1668. 13 x 8 cm. Ce livre du XVIIe siècle en édition originale, a été relié au XVIIIe siècle à un autre : Les Galanteries Angloises nouvelles historiques par Mr. Le Chevalier de R. C. D. S., La Haye, Louïs & Henry van Dole, 1700. La couverture en cuir est du XVIIIe siècle. La page de titre du 1 er livre a été découpée et collée au XVIIIe siècle sur une autre. Il manque le frontispice de Notoire et Cochin. Sinon l’édition est complète avec ‘Epitre dédicace à Madame de Montespan’, ‘Au lecteur’, ‘Privilège du roi’ et 248 pages. Il s’agit de la première édition de 1668. Les éditions des 2 livres sont donc d’époques différentes ce qui est confirmé par le type de papier utilisé pour chacune avec des filigranes différents. Le 1 er livre est un très intéressant document sur les mœurs du XVIIe siècle. Il s’agit d’une compilation de billets d’envoi et de retour galants et métaphoriques. Certains des titres de ces billets sont en étroits rapports avec la toilette : Sur de l’Eau de Fleur d’Orange ; Sur un Sachet de Senteur ; Les Coins, Ou la Défense des Cheveux Postiches, contre les entreprises de Lysandre ; Sur un Sachet de Senteur ; Sur une Paste d’Abricot de Portugal … Un sachet de senteur est un petit sachet ou coussinet parfumé en soie parfois doublé de taffetas et rempli de coton parfumé, que l’on porte sur soi : les ‘poches de senteur’, les ‘déshabillés de senteur’, les ‘sachets d’Angleterre’... A cette époque on se parfumait de nombreuses autres façons : en mettant des herbes odorantes dans des pommanders, en parfumant ses gants, en portant sur soi : des flacons contenant de l’eau de fleur d’oranger ou d’autres (eaux, essences, huiles, vinaigres parfumés), des boîtes à pâtes avec par exemple de la pâte d’abricot du Portugal, des vinaigrettes, des boîtes à senteur …


Favre, M. de, Les Quatre heures de la toilette des dames, Poëme érotique en quatre chants. Dédié à son altesse sérénissime Mme la Princesse de Lamballe, Paris-Genève, Jean-Emmanuel Didier, 1780, In-8 (24 x 17 cm). Poème complet en 84 pages. Vignettes/culs-de-lampe d’après Leclerc. Frontispice par Leclerc et sculpté par LeRoy avec un portrait qui passe pour être celui de la princesse de Lamballe, dédicataire de l'ouvrage. La page du frontispice a été restaurée. Il manque les 4 gravures hors texte.


LES BILLETS DOUX. La toilette d’apparat est un moment où on échange des billets doux, où on reçoit ses amants. Les billets doux sont des étuis cylindriques longs d’environ 20 cm qui portent discrètement des messages galants ou secrets pour être subrepticement transmis. La toilette du matin est le moment privilégié pour communiquer des "billets doux" ou faire des affaires. Cet étui en or et laque noire pouvait servir de "billet doux". Il s'agit d'un travail parisien du XVIIIe siècle. Viroles, fourreau et médaillon sont en or massif (la feuille de vigne est le poinçon de décharge pour les menus ouvrages d'or de Paris 1756-1762). A noter qu'il a servi d'où la présence d'infimes craquelures au sommet du dôme du capuchon et quelques petits accrocs presques invisibles. Longueur de 12 cm. Largeur de 1,6 cm. Au XVIIIe siècle on porte sur soi de nombreux petits objets élégants dont des étuis (-nécessaire, à parfum ...) et des boîtes (à pilules, à mouches, à senteur, vinaigrettes ...).


 

ETUI A MESSAGE CONTENANT UN FLACON A PARFUM. Flacon en cristal de 4,3 cm avec le bouchon. Ensemble fermé de 14,2 x 2,3 cm. Petite fêlure peu visible sur le flacon. Etui en vernis martin. Les bagues sont en métal doré. Il s’agit sans doute d’un objet du XVIIIe siècle.


FLACON A PARFUM. Flacon, en cristal du XVIIIe ou XIXe s. Le corps en cristal est en bon état, et le bouchon est cabossé. Dimensions : Longueur avec le bouchon : 7,4 cm, largeur 1,5 cm.


PLAT A BARBE en faïence à décor polychrome d'un semi de barbeaux. Production du milieu du 19 ème siècle de Lunéville (marque utilisée de 1836 à 1850). Un petit accident prolongé par un fêle, une égrenure, émail craquelé, comme vous pouvez le voir sur les photos. Longueur 26,5 cm, hauteur 8,4 cm.


LA TOILETTE DES HOMMES. Gravure représentant sans doute ce qui est l’intérieur de la boutique d’un barbier. On y reconnaît un plat à barbe, une aiguière, un savon (ou éponge), une glace, de nombreuses perruques, des marottes porte-coiffes et des perruquiers. Inscription en dessous du texte : 'A Paris chez Antoine Augustin Renouard'. Antoine-Augustin Renouard (1765-1853) était un éditeur.

LAVER LE LINGE. Estampe d’après Houel, sans doute Jean-Pierre Louis Laurent Houël (1735-1813), gravée par Destours représentant deux femmes lavant à la rivière, devant une ruine antique. Cette gravure est de la fin XVIIIe – début XIXe siècles.


LAVER LE LINGE.
Bains de Diane

LES BAINS DE DIANE. Les Bains de Diane, ou le triomphe de l'amour. Poème. A Paris, chez J. P. Costard, Rue St. Jean de Beauvais. Avec approbation et Privilège du Roi. 1770.Page de titre gravée par Emmanuel Jean De Ghendt (1738-1815) d'après Clément Pierre Marillier (1740-1808) représentant un couple d'enfant dont une petite Diane chasseresse autour d'une fontaine avec une tête de cerf, sous un dais ombragé aux colonnes originales au milieu duquel est suspendue une colonne d'amour avec deux flèches et un couple de tourterelles s'embrassant. Deux autres gravures en pleine page. Il manque la gravure du chant premier. Le chant second est illustré par Nicolas Ponce (1746-1831) d'après Marillier et le troisième par Nicolas Joseph Voyez l'aîné (né en 1742) d'après Marillier.


LE BAIN.

APPARTEMENT DE BAINS. Gravure du XVIIIe siècle, de 32 x 23,2 cm, Perruquier Baigneur Etuviste, Appartement de Bains. 37 Benard direxit. Pl. 9, avec un plan et des coupes transversales. Cette gravure provient de l'Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers de Diderot et d'Alembert. Il s'agit là d'un exemple montrant que les perruquiers du 18ème siècle sont aussi très souvent des baigneurs-étuvistes. Cette estampe fait 23,2 x 32 cm. Il s'agit d'une gravure sous la direction de Robert Benard (1734 - ?), avec un plan d’appartements de bains et des coupes transversales. On y distingue 2 baignoires, 2 éviers avec robinets, une chambre avec 2 lits, des toilettes et des petites pièces. Voici la description de la planche que l’on trouve dans l'Encyclopédie : « PLANCHE IX. Appartement de bains particuliers. Fig. 1. 2. & 3. Plan des bains; la fig. 1. est la coupe sur la ligne A B du plan, & la 2. la coupe sur la ligne C D du même plan. E, escalier. F, antichambre. G, petite lingerie. H, chambre en niches. I I, les lits en niches. K K, &c. garde-robe. L, chambre des bains. M M, baignoires en niches. N, réservoir d'eau froide. O O, passages au - dessus des - quels sont d'autres réservoirs. P, étuve. Q Q, fourneaux. R R, chaudières. S S, cheminées des fourneaux. T T, portes des fourneaux. »


BRULE-PARFUM. Gravure de la fin du XVIIIe siècle (peut-être une réédition du début du XIXe) de 25,5 x 19,4 cm, d’après Hubert François Bourguignon dit Gravelot (1699-1773) et sculptée par Jean François Rousseau (1740-?) : Samson Opéra, Acte III, sc. 3, Quels ravissants objets viennent de me surprendre. Est-ce ici le séjour de la félicité ? Près de la statut d’Aphrodite est représenté un brûle-parfum typique du XVIIIe siècle.


BRULE-PARFUM. Gravure de la fin du XVIIIe siècle ou du début du XIXe, dessinée par Antoine Borel (1743 - après 1810) et sculptée par Eluin (?). Jam faciam quodcumque voles : tuus usque manebo nec fugiam notoe servitium dominoe. Elégie 14 liv. 4. On remarque le brûle-parfum sur un trépied associé à Amour (Eros) et Aphrodite.

LA SAPONAIRE. Il y a des siècles, voir des millénaires que la saponaire est utilisée pour se laver : le corps, le visage, les cheveux, l’intérieur de l'organisme et les vêtements. Aujourd’hui on s’en sert pour les mêmes usages et notamment pour nettoyer les tissus anciens les plus fragiles. Il s’agit d’une plante avec de très jolies fleurs aux teintes variant du blanc crémeux au rose pourpré. On la trouve dans de nombreux endroits comme en région parisienne, dans les champs ou sur les bords des chemins. La plupart des fleurs sauvages que l’on rencontre dans la nature sont les mêmes qu’il y a des millénaires ; et de les avoir dans son jardin c’est communier avec notre patrimoine comme on le fait avec les œuvres d’art anciennes mais sans avoir à les acheter. Pourtant, elles n’ont pas de prix. (Photographie Wikipedia).
La toilette du matin
ENFANT A SA TOILETTE. Gravure intitulée : « Le Négligé ou Toilette du matin » avec en dessous le texte suivant : « Avant que la Raison l'éclaire, Elle prend du miroir les avis Séduisants. Dans le désir et l'Art de plaire, Les Belles, je le vois, ne sont jamais enfants. »  Cette petite estampe d'époque XVIIIe (16,5x12,2 cm) copie la peinture de  1741 de Jean-Baptiste Siméon Chardin (1699-1779) intitulée La toilette du matin ou Le négligé.

ART DU PARFUMEUR. Baume, Antoine (Senlis, 1728-París, 1804), Elémens de Pharmacie théorique et pratique : Contenant toutes les Opérations fondamentales de cet Art, avec leur définition, & une Explication de ces Opérations, par les Principes de la Chymie ; La manière de bien choisir, de préparer & de mêler les Médicaments, avec des Remarques & des Réflexions sur chaque procédé ; Les Moyens de reconnaître les Médicamens falsifiés ou altérés ; Les Recettes des Médicaments nouvellement mis en usage ; Les Principes fondamentaux de plusieurs Arts dépendans de la Pharmacie: tels que l'Art du Confiseur, & ceux de la préparation des Eaux de senteur & des Liqueurs de Table. Avec l'exposition des Vertus & des Doses des Médicaments, à la suite de chaque article. Seconde édition Revue & considérablement augmentée, Paris, Lacombe, 1769. 20 x 13 cm. Plein veau brun, pièce de titre et tranches rouges, reliure de l'époque. XLVI- 1 f. n. ch.-1018 pp. + 3 ff. de. Avec 3 planches et 1 tableau dépliants. Reliure accidentée mais solide, manque de cuir au dos. Bon état intérieur. Petite déchirure sur la page de titre. Cette édition est de l’époque de l’auteur, et augmentée par rapport à la précédente (la première). On trouve des informations sur la distillation, les huiles essentielles, les eaux de senteur (de toilette, de Cologne …), les huiles, les pommades, les moyens pour se laver les dents (poudres, racines, éponges …) et de nombreuses formules pour la toilette, la parfumerie etc. Comme l’indique le titre, à cette époque, la préparation des eaux de senteur est un art dépendant de la pharmacie, de même que celui du confiseur et l’art des liqueurs de table.

LE CONTRÔLEUR DE TOILETTE. Ce personnage est le religieux de la maison, ou celui qui vient visiter régulièrement ; et qui donne ses avis sur la bonne moralité des tenues de la maîtresse du lieu. On le trouve sur quelques gravures représentant une dame à sa seconde toilette comme dans celle intitulée « Qu'en dit l'abbé ? ». Cuivre pour impression d'une gravure intitulée : 'Le Contrôleur de toilette'. Il est signé du sculpteur Mixelle jeune (Jean-Marie Mixelle) actif à la fin du XVIIIe siècle, d'après un dessin de Claude-Louis Desrais (1746-1816). L'indication : « A Paris chez Pavard rue S Jacques N°240 APDR » signifie que l'éditeur est Pavard (fin du XVIIIe siècle) et que ce cuivre date d'avant 1789 car il y a un APDR (Avec Privilège Du Roi). C'est peut-être un cuivre original ou sans doute une copie. Format total du cuivre : 27,2 x 21 cm. Bon état avec quelques traces de rayures, des taches et petites taches d'oxydation.

Autres objets en relation se trouvant dans d'autres rubriques :


DAME A SA TOILETTE. LA DAME SUIVANT L'EDIT. Louis XIII publie plusieurs édits tentant d’imposer plus de sobriété dans les vêtements ; comme celui de 1633 qui défend aux sujets "de porter sur leur chemise, coulets, manchettes, coiffe et sur autre linge aucune découpure et broderie de fil d'or et d'argent, passements, dentelles, points coupés, manufacturés, tant de dedans que dehors le royaume". Abraham Bosse (Tours 1604 – Paris 1676) a illustré ce thème par une suite de trois estampes, dont deux d’entres elles présentent une femme et un homme à leur toilette. On peut voir la troisième sur http://expositions.bnf.fr/bosse/grand/087.htm. Les deux que nous vendons ici dévoilent aussi combien ces édits sont impopulaires. Ici "La Dame suivant l'Edit" dit : « Quoique j’ai assez de beauté pour assurer sans vanité qu’il n’est point de femme plus belle ; il semble pourtant à mes yeux qu’avec l’or et la dentelle je m’ajuste encore bien mieux. J’aime à porter tous les jours, ou le satin, ou le velours ; et ne connais point l’estime ; car je sais véritablement que l’on a toujours meilleure mine, quand on s’habille richement. Il me faut tourner néanmoins mon esprit à de nouveaux soins, en quittant la galanterie ; et désormais ne porter ni ‘poinct’ coupé ni broderie, ni tels ouvrages superflus. ». On remarque l’agencement de la table de toilette ; avec la toilette elle-même en dentelle sur laquelle sont posés un miroir et un sachet de senteur (voir la partie consacrée à la Toilette et dans le blog http://www.lamesure.org l’article du 16 mai 2007 : Les Objets de parfums que l'on porte sur soi au XVIIIe siècle) sur lequel la Dame pose sa main gauche. Cette estampe est du XVIIe siècle d'Abraham Bosse. La gravure est entière mais sans les marges. Dimensions : 29,1 x 20,2 cm.


COURTISAN A SA TOILETTE. LE COURTISAN SUIVANT L’EDIT DE L’ANNEE 1633. Quant au courtisan qui abandonne ses anciens vêtements, il constate en se regardant dans la glace : « Que ce m’est une chose étrange de remarquer combien me change cet habillement réformé ! Que j’ai de mal à m’en défendre, et qu’il me fâche de le prendre pour ne l’avoir accoutumé ! Je violente ma nature, me voyant en cette posture, et demeure tout interdit. Mais à quoi me sert cette plainte, si par raison ou par contrainte il faut obéir à l’édit ! Il est juste qu’on s’accommode au temps, au pays, à la mode, suivant le saint décret des lois, sans chercher de preuve plus ample que celle qui luit dans l’exemple de Louis le plus grand des Rois. » L’intérêt de cette estampe originale du XVIIe siècle d’Abraham Bosse (Tours 1604 – Paris 1676) se situe aussi dans la représentation d’une table de toilette d’homme. La gravure est entière mais sans les marges. Dimensions : 29 x 20,3 cm.


PEIGNES DE CORNE ET DE BUIS. Extraordinaire du Mercure Galant, quartier d’octobre 1684, tome XXVI, Imprimé à Paris ; Et se vend à Lyon Chez T. Amaulry, 1685, avec privilège du Roi. Très intéressant texte sur deux peignes l’un de corne et l’autre de buis (pp.123-131). Celui intitulé ‘De l’origine de la Poésie’ (par M. de la Févreri pp. 57-122) est aussi à noter, en particulier le passage qui décrit la Poésie ancienne toute couverte de candeur dont les habits sont détaillés avec la précision d’un chroniqueur de mode : «  La Poésie alors comme une Nymphe pure, Avait d’un Habit blanc l’innocente vêture ; Son Chef était aussi couvert d’un Voile blanc ; Une Boucle d’azur étreignait sur son flanc Sa Ceinture dorée, & de couleur céleste ; Un riche & long Manteau couvrait son air modeste. A son chaste regard on voyait que ses yeux N’étaient accoutumez qu’à contempler les Cieux. Un Brodequin tout blanc, d’une peau nette & franche, Jusqu’au genou poli couvrait sa grève blanche ; Et ses doigts faits au tour, de Gants étaient fermés, Plus que l’Ermine blancs, ni teints, ni parfumés. ». Reliure de l’époque un peu usée. Dos à quatre nerfs et dorures. Complet. Planche illustrant la ‘Huitième Partie du Traité des Lunettes’ par M. de Comiers (pp.133-214). Elle a une toute petite déchirure. Intérieur complet et en bon état. Trois feuilles cornées, rares petites taches. Format in-12 (15 x 9 cm). Sur le dos de la page de titre on peut lire : « On donnera toujours un Volume nouveau du Mercure Galant le premier jour de chaque Mois, & on le vendra, aussi-bien que l’Extraordinaire, Trente sols relié en Veau, & Vingt-cinq sols en Parchemin. »

 

LA TOILETTE. Mercier, Louis-Sébastien, Tableau de Paris, Nouvelle édition, Corrigée et augmentée tome III, Amsterdam, 1783. Le chapitre CCCCXCVIII est consacré à la 'Toilette'.

L’HEUREUX MOMENT. Cette gravure est particulièrement intéressante pour sa composition. La perspective n’est pas respectée ce qui donne un aspect très décoratif accentué par les volutes rococos du premier plan et le drapé. La table de toilette est mise en avant sur les personnages. Estampe du XVIIIe siècle d’A. Aveline (peut-être Pierre Alexandre Aveline - 1702-1760 ) d’après Nondon le Fils, éditée par Chereau au Coq (pour Paris chez Chereau rue St Jacques au Coq), avec Privilège du Roi (C. P. R.). Jacques-Fr. Chéreau (1732-1794) est un graveur et marchand d'estampes installé tout d'abord ‘Au Coq’ avant d’être ‘Aux deux Colonnes’ au 257 rue Saint-Jacques près de la Fontaine Saint-Séverin. Dimensions : 27,9 x 23 cm et 18 x 23,5 cm sans les marges.
LISE S'EN VA CHANGER D'HUMEUR ET DE VISAGE. Gravure du XVIIIe siècle ou du début XIXe siècle de 23,6 x 17,2 cm représentant une dame à sa toilette avec deux de ses servantes avec l’inscription en dessous :
"Lise s’en va changer d’humeur et de visage,
Après avoir passé près de son cher êpoux
Toute la nuit comme un hibou,
Pour qui donc ce bel êtalage ?"
N. Lancret pinx. M. Horthemels sculp. A Paris chez M. Horthemels rue S. jâque au Mecenas.
Estampe d'époque collée sur du papier contemporain.
POT DE TOILETTE. Sur le tissu de toilette posé sur la table de nombreux objets sont disposés. Il y a le miroir évidemment, et puis d’autres ustensiles dont plusieurs pots. Ils sont généralement de formes cylindriques, plus ou moins grands, avec un couvercle muni d’une prise. Les pots à pommade contiennent des pommades de senteur (odoriférantes) pour les cheveux, le teint, le visage ou les lèvres... On fait usage de cires pour la barbe. Les pots à fard et les pots à onguent conservent leurs matières respectives. Les onguents existent déjà dans l’Antiquité. On y mélange le plus souvent une base d’huile végétale (huiles d’olive, d’amande ou de sésame), des fixatifs (lait, miel ou différents sels) et des parfums de résines ou de fleurs aromatiques.
Ce pot couvert de toilette est du XVIIIe siècle. Il est en porcelaine tendre de Saint-Cloud ou de Paris avec un décor de baldaquins typique de la production de Saint-Cloud. Il n’est pas marqué, fait 7 cm de haut avec le couvercle, 4 cm sans, 4,5 cm de diamètre. Le couvercle est en bon état mais le dessous est un peu noirci ; et le pot a deux cheveux se voyant de l’extérieur et l’intérieur et est un peu rayé (traces d’usage).
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